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Mourir (plan)
    	
    
          
            
  
    
    
      
On ne peut pas connaître la mort, mais on peut faire de « mourir » un acte
La mort est indescriptible, inconnaissable 
 Mourir est inimaginable, irreprésentable, impartageable, et pourtant ça n’a de cesse de se présenter à moi 
 Le paradoxe du « Je suis mort » 
 Quand un vivant disparaît, un monde disparaît avec lui 
 Nous habitons tous le fantasme du « Je suis mort » 
 Seul le cinéma peut dire, en tant qu’art, « Je suis mort » 
 En disant « Je suis mort », je me retire de tout engagement, de tout échange, de toute dette 
 En déclarant « Je suis mort·e », je redonne à la vie une autre chance 
 Cher Jack Y. Deel, tu resteras mon spectre préféré, et mon guide parmi les spectres 
 Les fantômes font peur, car ils réclament la justice 
 Pour identifier/déconstruire les spectres, je privilégie la voie du cinéma 
 Quand s’écroule tout ce qui pourrait nous porter, restent les spectres  
 Il faut, pour « faire son deuil », s’identifier au mort, avant de porter son souvenir dans un autre monde 
Mourir, une dette injustifiée 
 Nous vivons pour rien, et nous mourons pour rien 
  « Je me dois à la mort » : la plus triviale, la plus insolvable des dettes 
 Il est rassurant d’associer la mort à la faute, l’erreur ou l’injustice 
 Il s’agit, quand le monde s’en va, de mourir vivant 
 Vivre plus que la vie, c’est faire l’avance d’un supplément pour une autre vie, un autre monde 
 Adresse à Jack Y. Deel : Tu ouvres le chemin de vies qui s’ajoutent à la vie, sans exiger d’élévation, ni de transcendance 
 Il faut rompre avec le cycle élémentaire de la vie courante pour tenter de vivre, au-delà, encore plus que la vie 
 Plutôt que de se résigner à la mort, il faut transformer le « mourir » en acte, ajouter à la vie des fragments de vies supplémentaires