Mourir (plan)

On ne peut pas connaître la mort, mais on peut faire de « mourir » un acte

Le paradoxe du « Je suis mort »
Nous habitons tous le fantasme du « Je suis mort »
Seul le cinéma peut dire, en tant qu’art, « Je suis mort »
En disant « Je suis mort », je me retire de tout engagement, de tout échange, de toute dette
En déclarant « Je suis mort·e », je redonne à la vie une autre chance
Vivre plus que la vie, c’est faire l’avance d’un supplément pour une autre vie, un autre monde
Adresse à Jack Y. Deel : Tu ouvres le chemin de vies qui s’ajoutent à la vie, sans exiger d’élévation, ni de transcendance
Il faut rompre avec le cycle élémentaire de la vie courante pour tenter de vivre, au-delà, encore plus que la vie
Plutôt que de se résigner à la mort, il faut transformer le « mourir » en acte, ajouter à la vie des fragments de vies supplémentaires
Vivre parmi les spectres
Cher Jack Y. Deel, tu resteras mon spectre préféré, et mon guide parmi les spectres
Pour identifier/déconstruire les spectres, je privilégie la voie du cinéma
Il y a dans tout film la trace d’un témoignage
Deuil
Il faut, pour « faire son deuil », s’identifier au mort, avant de porter son souvenir dans un autre monde
Mourir vivant
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