Catégorie : Brouillage

0

L’amour à mort (Alain Resnais, 1984)

« Je suis mort », dit-il en annulant tout engagement, tout devoir, toute dette, y compris la promesse amoureuse de celle qui voudrait le rejoindre en offrant, elle aussi, « ma mort »

0

Mother (Darren Aronovsky, 2017)

Un Christ déjà mort, sacrifié avant même sa naissance, anéantit l’avenir.

0

L’étrange affaire Angelica (Manoel de Oliveira, 2010)

L’ange vivant de la mort appelle le photographe, il lui donne accès à un monde sans deuil, ni devoir, ni dette.

0

L’étreinte du serpent (Ciro Guerra, 2015)

Les traces des civilisations disparues appellent un deuil inarrêtable, une hantise infinie, qu’aucun savoir ne peut effacer.

0

Oncle Boonmee (Apichatpong Weerasethakul, 2010)

Il s’est souvenu d’autres vies et d’autres mondes qu’il a portés; un autre vivant surviendra, peut-être, pour les porter à nouveau.

0

Trois visages (Jafar Panahi, 2018)

Tout commence par un appel, « Je suis morte » : pour que le visage qui précède introduise à celui qui, déjà passé, reste à venir.

0

It must be heaven (Elia Suleiman, 2019)

Puisque le monde ne répond plus, je ne peux l’interroger qu’en parfait étranger, dans la plus pure inconditionnalité, par le langage du cinéma.

0

Stardust Memories (Woody Allen, 1980)

Est star celui qui peut mourir sans mourir, faire du cinéma sans faire du cinéma, signer un film en le déconstruisant.