2046 (Wong Kar-wai, 2004)
Quand le secret de l’amour est enfoui, définitivement inaccessible, il n’y a plus d’horizon, il ne reste que la confusion des plaisirs
Quand le secret de l’amour est enfoui, définitivement inaccessible, il n’y a plus d’horizon, il ne reste que la confusion des plaisirs
Il faut filmer, sans vergogne, au-delà de la honte et du mépris, au-delà de toute autre relation d’amour ou de conjugalité
Les souvenirs peuvent céder place à une autre mémoire, une archi-mémoire, une insaisissable pulsion amoureuse
Un amour inconditionnel que rien ne peut démentir, ni le viol, ni l’inceste, ni le scandale
Un réalisateur qui présente une jeune fille comme perverse, calculatrice, manipulatrice, pour mieux la manipuler, l’objectiver, s’en servir.
Amalgamer les ingrédients les plus usuels du cinéma pour forclore toute interprétation rationnelle.
En voulant me transformer, je redeviens ce que je suis et son contraire, mon propre pharmakon.
Il faut choisir librement ce qui, déjà, en secret, habite nos rêves.
Il faut, pour surmonter sa culpabilité, faire l’expérience de l’impossible.
Qui parasite l’autre prend le risque d’être parasité par l’autre.
Dans un film-cauchemar, la petite fille se retire après avoir payé le prix des blessures, des cicatrices, des souffrances que les autres se sont infligées.
En espérant que d’une pure intériorité, dans les limbes réticulaires de l’apocalypse, quelque chose pourra surgir.
L’innocent qui apparaît dans les fantasmes peut porter tout le poids de la faute, se muer en coupable universel.
Nul n’est innocent, il y a toujours un gouffre dans lequel chuter.
film muet qui, par excès de pédagogie, refoule ce qui, à même le cinéma, mobilise l’inconscient.