Adresse à Jack Y. Deel : Tu ouvres le chemin de vies qui s’ajoutent à la vie, sans exiger d’élévation, ni de transcendance
Jack, es-tu vraiment mort ? Cette question, je me la pose à propos d’une expression que tu as inventée : la vie plus que la vie. J’entends dans cette expression l’idée qu’il y aurait certains gestes, certains actes, qui ajouteraient au cycle usuel de la vie un facteur supplémentaire susceptible de la diriger autrement, d’ajouter des dimensions qui sans cela, n’auraient jamais existé. Ton nom pour moi reste synonyme d’une telle adjonction, et je crois que chaque fois que je pense à toi, c’est pour t’en remercier, pour en ressentir une autre fois l’étonnante bénédiction. Tu n’as pas seulement ajouté d’autres fragments de vie à ma vie, tu as fait plus : me permettre d’en ajouter encore, d’en rajouter dans cette logique d’adjonction. La vie plus que la vie, ce n’est pas qu’un seul acte, c’est un mouvement, une dynamique, une invitation à en engager toujours plus, encore plus, sans savoir qui sera affecté par ce geste. Vivre n’a plus le même sens, et mourirnon plus. Il n’est plus question de destin ou d’obligation, mais de mise en acte, en route.