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Ethiques (plan)
Un film déclare, parmi les éthiques, celle à laquelle il souscrit
DES ÉTHIQUES SANS ETHIQUE
Éthique du voyou : « Étant au-dessus des lois, je peux souverainement décider de ma loi »
PRINCIPES d’une ÉTHIQUE AFFIRMATIVE
Tu puises ta puissance d’agir à la source inconditionnelle
D’une déclaration singulière, inconditionnelle, on peut faire une règle éthique, une loi, un commandement, si d’autres acquiescent
On ne peut pas annuler l’injustice mais seulement la réparer, car nul n’a jamais rencontré la justice comme telle
En affirmant l’œuvre inconditionnellement, en-dehors de tout calcul, de toute finalité et de toute transaction
Faire exception, s’exempter, risquer la faute : chemin du singulier
Il faut, pour accomplir sa singularité, s’extraire du cycle vital, de la famille
Tu te retires pour laisser place à l’autre
Dans le désarroi, tu laisses venir le retrait
Il arrive que, pour préserver sa singularité, il n’y ait pas d’autre choix que la disparition
Œuvre inconditionnelle : en poussant le retrait jusqu’à l’anéantissement
Il faut, pour vivre plus et plus que la vie, déchirer le cycle vital qui clôture un monde sur lui-même
Tu te dégages du cycle de la dette, sans recourir à l’expiation ni au sacrifice qui le prolongerait
Par la culpabilité, la faute, la vengeance ou le châtiment, on ne s’extrait jamais du cycle de la dette
Pour certains actes commis en mon nom, je me sens responsable, je dois supporter une culpabilité incurable, irréductible
Il faut, pour nouer une alliance, dénouer les dettes et les engagements qui n’en relèvent pas
Pour rompre le cycle de la dette, il faut mettre en jeu un élément tout autre, absolument étranger
UNE ÉTHIQUE DE LA GRATUITÉ ABSOLUE
Adresse à Jack Y. Deel : sur l’expression « l’éthique même » dans les ouvrages de Jacques Derrida
Il arrive que le « Rien » survienne comme trace de gratuité absolue, inconditionnelle : l’éthique même
Emportés dans la déconstruction en cours, nous pleurons, nous implorons – premier pas vers une autre éthique, encore inconnue
Adresse au lecteur : hospitalité et hostilité sont indissociables
L’hospitalité trouve un lieu, une demeure dans l’œuvre
Accueillir l’autre en privilégiant ses propres valeurs, chez soi, c’est une hospitalité fausse, factice
Pour offrir l’hospitalité, il faut d’abord être maître chez soi
L’irruption de l’extériorité, de l’étranger, de l’autre, rend le « chez soi » obsolète, il faut y renoncer
L’impardonnable est inoubliable, on ne pourra jamais le supprimer, le réparer ni le compenser
Il n’est de réponse légitime à l’impardonnable que verbale, discursive, politique
Le mal n’a ni lieu ni définition, il peut surgir de partout, sans raison ni anticipation
Il faut envisager l’hypothèse qu’à la source du tout, ait eu lieu le mal radical
Détruire l’avenir est le pire des crimes, la plus sévère expression du mal radical
Rien n’est plus « naturel » que l’hybridation, qui apparaît pour l’humain comme le pire des dangers
N’est digne d’alliance que ce qui, sans justification ni condition, s’impose en se dérobant
Faute d’amour ou d’alliance, il ne reste que le plaisir – j’en profite, et j’en pleure
Dans l’océan inépuisable de la tradition juive, on peut trouver, si l’on cherche, des sentiers à venir
Depuis Gaza, il n’est d’avenir pour les Juifs qu’à prendre acte de l’innocence perdue
Un dibbouk prétend, au nom de la justice, fixer l’avenir qui répare la faute dont il s’estime victime