Rien n’est plus « naturel » que l’hybridation, qui apparaît pour l’humain comme le pire des dangers
Dans La Mouche, de David Cronenberg, 1988), le scientifique Seth, dont le code génétique a été contaminé par celui d’une mouche, se transforme en créature immonde, répugnante, violente. Dans cette hybridation homme/animal, l’animal triomphe et détruit l’humain. Fécondée après la contamination, la femme (Veronica) n’a pas d’autre ressource que d’avorter. L’hybridation est présentée comme une tragédie, une catastrophe. Elle détruit tout en l’homme : sa culture, sa langue, sa maîtrise, et aussi sa beauté. C’est pire qu’un mal, c’est un mal radical.