La mort de Louis XIV (Albert Serra, 2016)
Seul un autre peut dire, à la place du « je » souverain : « Moi, je suis mort ».
Seul un autre peut dire, à la place du « je » souverain : « Moi, je suis mort ».
Une voix parle au nom du Rien (comme si tous les riens, la multiplicité des riens, ne pouvaient se rapporter qu’à ce Rien unique, en ruine)
Entre une vie, un récit, une fiction, les bordures sont vivantes : incertaines, changeantes, imprévisibles.
Il faut choisir librement ce qui, déjà, en secret, habite nos rêves.
« Je suis mort », souverainement mort, bien que vous puissiez encore voir mon corps, entendre ma parole et ma voix.
Complaisamment j’exhibe toutes les facettes de mon image, afin de protéger mon secret.
Pour accéder aux souvenirs, il faut pousser toujours plus loin le mouvement de la mimesis, multiplier les dédoublements.