Oncle Boonmee (Apichatpong Weerasethakul, 2010)
Il s’est souvenu d’autres vies et d’autres mondes qu’il a portés; un autre vivant surviendra, peut-être, pour les porter à nouveau.
Il s’est souvenu d’autres vies et d’autres mondes qu’il a portés; un autre vivant surviendra, peut-être, pour les porter à nouveau.
Tout commence par un appel, « Je suis morte » : pour que le visage qui précède introduise à celui qui, déjà passé, reste à venir.
Au cinéma, il est impossible d’interpréter sa propre mort, mais on peut toujours la jouer.
Pour résister aux pulsions de mort, de cruauté, il faut la pure gratuité de l’ornement féminin.
En jouant son propre effacement, le réalisateur revendique et assume sa responsabilité.