Étiqueté : Anonyme
Une femme douce (Robert Bresson, 1969)
Un amour irraisonné, surgi inopinément, c’est un danger, une perte de contrôle qui peut être mortelle
Chime (Kiyoshi Kurosawa, 2024)
Un appel sans source, ni origine, ni signification, ni cause, ni enjeu – ne peut conduire qu’à la destruction : de soi et de l’autre
Invasion (Hugo Santiago, 1969)
Une menace extérieure anonyme, impersonnelle, inexpliquée, exige un sacrifice pur, inconditionnel, sans réserve
Presence (Steven Soderbergh, 2024)
Le rêve du réalisateur : une caméra qui, se faisant passer pour un spectre, possède la faculté d’intervenir sur ce qu’elle filme
Blow Out (Brian de Palma, 1981)
Il ne reste du naufrage du politicien que la trace d’un cri, le deuil de la vérité, de la confiance
Joker (Todd Phillips, 2019)
N’étant rien, le Joker peut tout représenter : le bien comme le mal, le rire comme les larmes, il est le « pharmakon » qui symbolise le chaos comme la justice, le crime et sa réparation
Le Dernier Tango à Paris (Bernardo Bertolucci, 1972)
Ce qui, en-dehors de toute règle, s’interpose dans les brèches de la famille, du lien conjugal, est brutal, excessif, traumatisant, destructeur
News from Home (Chantal Akerman, 1977)
Aux lettres d’amour maternelles, elle répond par la plus impersonnelle des répliques : une longue video postale
Paterson (Jim Jarmusch, 2016)
La poésie qui reste, c’est le don d’une page vierge où écrire son secret
Tenet (Christopher Nolan, 2020)
Là où ça décide, dans l’avenir, bénédiction et malédiction se confondent.
Stalker (Andreï Tarkovski, 1979)
« Viens! » dit le lieu sans vérité, sans contenu, qui en appelle aux croyances, aux mouvements, sans les déterminer (Khôra).
Ashkal, l’enquête de Tunis (Youssef Chebbi, 2022)
Je dois m’immoler par le feu, j’y suis poussé, incité sans but, sans raison, justification ni condition.
Soleil vert (Richard Fleischer, 1973)
Là où des cadavres se nourrissent de cadavres, ça ne fait plus monde, c’est sans monde.
Lohengrin, opéra de Richard Wagner (1850) mis en scène par Kirill Serebrennikov en 2023
Exiger l’amour inconditionnel du sans-nom, c’est impossible.