Leonor will never die (Martika Ramirez Escobar, 2022)
Une grand-mère pour toujours sur le point de mourir, sans jamais franchir le pas.
Une grand-mère pour toujours sur le point de mourir, sans jamais franchir le pas.
Comment écrire ce qui ne peut se dire ni en paroles, ni en images, mais seulement sur du vent, dans l’évanescence d’un film.
Quand l’ancrage territorial et temporel du cinéma risque de s’effacer, il faut attacher sa ceinture et continuer.
Un regard dans le film en appelle au-delà du film à un autre regard qui témoigne d’une alliance oto-biographique.
En jouant son propre effacement, le réalisateur revendique et assume sa responsabilité.
Le cinéma est un art discrépant, où sons, images, significations, etc., quoique simultanés, ne parviennent pas à s’accorder.
Mettre le leurre cinématographique en œuvre tout en le tenant à distance, le démontant et le déconstruisant.
Le cameraman le plus crédible, le plus digne d’amour, c’est celui qui filme pour rien, sans projet ni intention (le singe).
Au bout du compte, le dernier mot appartient au cinéma, car malgré tout, il porte encore la promesse.