Blow Up (Michelangelo Antonioni, 1967)
On ne peut photographier, dérober les images d’autrui, les interpréter, sans engager sa responsabilité, sans mettre en jeu sa culpabilité
On ne peut photographier, dérober les images d’autrui, les interpréter, sans engager sa responsabilité, sans mettre en jeu sa culpabilité
Un réalisateur qui présente une jeune fille comme perverse, calculatrice, manipulatrice, pour mieux la manipuler, l’objectiver, s’en servir.
Chaque jour ton corps change, tu es la même personne sans l’être et tu peux te réveiller tout·e autre.
« Puisque je suis déjà mort, je n’ai pas d’autre solution que de disparaître ».
Un fil caché aussi ambigu qu’un pharmakon, qu’un hymen.
Pour échapper au jugement, il ne suffit pas que l’autre prenne sur lui tout le poids de la faute.
« Ce que Lola veut, Lola l’obtient »; un siècle plus tard, elle aura suscité son film porté par un célèbre réalisateur, aussi excessif et démesuré qu’elle-même.
Une séduction verbale, oblique, indirecte, instaure une liaison foisonnante mais trompeuse, décevante, déprimante.