Él (film de Luis Buñuel, 1953) (Tourments)
On ne peut poursuivre la quête aporétique, chercher à posséder ce qu’on sait ne pas pouvoir posséder, qu’avec l’appui crypté de la religion.
On ne peut poursuivre la quête aporétique, chercher à posséder ce qu’on sait ne pas pouvoir posséder, qu’avec l’appui crypté de la religion.
Entre deux gardiens de l’inconditionnel, la rencontre est aussi fatale qu’impossible.
Un film construit pour qu’on ne puisse en tirer aucune conclusion définitive : un thriller aporétique.
Au cinéma, il est impossible d’interpréter sa propre mort, mais on peut toujours la jouer.
Puisque le monde ne répond plus, je ne peux l’interroger qu’en parfait étranger, dans la plus pure inconditionnalité, par le langage du cinéma.
« Il faut œuvrer », à condition que l’orientation choisie reste suspendue à l’indécision ».
Ni fiction, ni documentaire, ni théâtre, ni cinéma, ni genre déterminé – un cinéma aporétique contaminé par la mort.
Un film qui démontre l’impossibilité de l’art, et creuse son tombeau.
Aporie de l’amour inconditionnel : en exigeant le sacrifice de tout autre intérêt, il se soumet à une condition irréalisable, mortifère.