Resurrection (Bi Gan, 2025)
Il faudrait, pour se déprendre d’un monde chaotique, laisser revenir les rêves, mais nous n’y arrivons pas, car les sens se perdent
Il faudrait, pour se déprendre d’un monde chaotique, laisser revenir les rêves, mais nous n’y arrivons pas, car les sens se perdent
Ce n’est pas le mourant qui a le plus à perdre, c’est le vivant éternel, qui ne peut pas solder ses dettes
Un film déréglé, qui renvoie péniblement au pire dérèglement, celui du monde
Ayant vécu « ma vie » sous le signe de la gratuité, « ma mort » arrive quand à cette place s’impose l’échange, la circulation du sang
Pour sauver la ville de la mort, il faut renoncer à l’amour conjugal pour une autre alliance, mystérieuse, un autre réseau d’allégeance
Tomber sous emprise est une malédiction dont on ne peut s’extraire qu’en y sacrifiant ce qui, au fond de soi, y adhérait
Ce qui reste de paradis (perdu, oublié par les humains) ne survit que par la corruption et la mort, à travers le sang que prélèvent les héritiers (Adam & Eve)
Le spectre de Pinochet, qui incarne l’éternel retour du mal, continue à nous vampiriser.