Ayer maravilla fui (Gabriel Mariño, 2017)
Chaque jour ton corps change, tu es la même personne sans l’être et tu peux te réveiller tout·e autre.
Chaque jour ton corps change, tu es la même personne sans l’être et tu peux te réveiller tout·e autre.
Tu répondras à l’autre, dans l’irresponsabilité la plus absolue.
Tout autre, derrière l’apparence de normalité, est excessivement singulier, infiniment autre.
Pour résister aux pulsions de mort, de cruauté, il faut la pure gratuité de l’ornement féminin.
Principe d’hospitalité : « Je voudrais apprendre à vivre, enfin ».
D’où reviennent les morts, au-delà de l’être, c’est là qu’il faut aller.
Une virginité toute autre, d’avant toute virginité.
« Je suis mort » ne peut se dire que dans une langue toute autre, intraduisible.
Ce film qui se termine par « rien » déclare, au-delà de tous les simulacres, rôles ou jeux sociaux, la valeur incommensurable de ce « rien ».
Ce qui reste silencieux ne peut s’écrire que dans une langue étrangère, intraduisible.