Amour fou (Jessica Hausner, 2014)
Un pacte de suicide où l’appel de la mort détermine l’amour, et non pas l’inverse
Un pacte de suicide où l’appel de la mort détermine l’amour, et non pas l’inverse
L’ange vivant de la mort appelle le photographe, il lui donne accès à un monde sans deuil, ni devoir, ni dette.
Il faut, pour surmonter sa culpabilité, faire l’expérience de l’impossible.
Ni fiction, ni documentaire, ni théâtre, ni cinéma, ni genre déterminé – un cinéma aporétique contaminé par la mort.
Il faut, pour vivre, faire son deuil de l’amour d’avant l’amour, l’archi-amour.
Perpétuer le deuil comme tel, en jouir, c’est le nier : en s’appropriant les morts, on exerce sur eux pouvoir et souveraineté.
Une allégorie de la traduction du monde en film ou du film en monde.
Perdre un monde suppose de renoncer aussi à une part de soi , un quasi-suicide qui conditionne la possibilité de continuer à vivre.