Ikiru (Vivre) (Akira Kurosawa, 1952)
On peut, en donnant lieu à un supplément pour l’autre, vivre plus que la vie
On peut, en donnant lieu à un supplément pour l’autre, vivre plus que la vie
Ce qui reste de paradis (perdu, oublié par les humains) ne survit que par la corruption et la mort, à travers le sang que prélèvent les héritiers (Adam & Eve)
Un Christ déjà mort, sacrifié avant même sa naissance, anéantit l’avenir.
Les traces des civilisations disparues appellent un deuil inarrêtable, une hantise infinie, qu’aucun savoir ne peut effacer.
Où le cycle de la dette est corrompu, ruiné, asservi aux commerces de la drogue et du cinéma.
Un frère mort, disparu, peut gouverner une vie et aussi induire une pensée spectrale, supplémentaire : la déconstruction.
Monstrueuse la tragédie d’un fils naturel dont on attend qu’il assassine une mère déjà morte, un père déjà suicidé, au prix de sa vie.
Ce qui reste silencieux ne peut s’écrire que dans une langue étrangère, intraduisible.