Vers l’autre rive (Kiyoshi Kurosawa, 2015)
Il faut, pour un deuil, partager la mémoire, la parole, le corps et les secrets du mort.
Il faut, pour un deuil, partager la mémoire, la parole, le corps et les secrets du mort.
Un Christ déjà mort, sacrifié avant même sa naissance, anéantit l’avenir.
Notre monde s’efface, s’arrête, ce qui arrive est obscur, inconnu, absolument indéterminé.
Pour accéder aux souvenirs, il faut pousser toujours plus loin le mouvement de la mimesis, multiplier les dédoublements.
Un film qui démontre l’impossibilité de l’art, et creuse son tombeau.
Un film sur l’amour : pas l’amour fou, mais l’amour en tant que fantasme, folie.