Les Damnés ou la chute des Dieux (Luchino Visconti, 1969)
Pour transgresser sans limite les lois et normes courantes, la violence nazie prend appui sur une autre violence, familiale, qui laisse libre cours à toutes les perversions
Pour transgresser sans limite les lois et normes courantes, la violence nazie prend appui sur une autre violence, familiale, qui laisse libre cours à toutes les perversions
Un personnage hors-la-loi, un tournage hors norme, un film qui s’épuise avec son acteur dans la vacuité des stéréotypes
Où la contrainte économique et le pur plaisir (anéconomique) se confondent dans la même démesure, la même circularité fantasmagorique, qui est celle du cinéma
Le vol d’argent n’annule ni la dette, ni l’économie; il faut pour cela des moments de gratuité qui ouvrent à la question de la liberté, sans la garantir
Un film ambivalent qui embellit l’ambivalence d’une jeune fille envers ce qu’elle a à subir.
Par les brèches de la famille, les fissures de la communauté, s’insinue une extériorité irréductible.
il y a dans ce film quelque chose de nazi : l’entrée en scène d’un monde absolument dépourvu d’avenir
Où le cycle de la dette est corrompu, ruiné, asservi aux commerces de la drogue et du cinéma.
Pour ouvrir un autre monde, à venir, il ne faut pas reproduire ce monde-ci.
En associant le long du fleuve les lieux fragmentés de la dette, de l’économie et de l’échange, on appelle une autre unité, une autre éthique.
Il faut un compte juste pour qu’une autre économie, un autre type d’alliance et d’altérité, se mette en place.
Sexe et pouvoir, à l’état nu, exhibent sans fard leur complicité.
L’argent-voyou, qui semble exonéré et exonérer de toute dette, appelle la chance et porte la malédiction.
Entre l’œuvre, la vie, la mort, il faut que la frontière reste indécise, indéterminée, infranchissable.
Notre monde s’effondre, il n’y a personne pour nous porter et nous ne savons pas nous porter nous-mêmes.
Là où des cadavres se nourrissent de cadavres, ça ne fait plus monde, c’est sans monde.
Entre calculabilité universelle et incalculabilité du travail, le balancier de l’horloge oscille
Un parcours dans les marges où la vie courante, sentimentale-économique, se dissout, s’efface, s’éclipse.