Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)
Un fil caché aussi ambigu qu’un pharmakon, qu’un hymen.
Un fil caché aussi ambigu qu’un pharmakon, qu’un hymen.
Rien ne peut arrêter une femme qui veut démontrer l’impuissance masculine;
Dans une vacuité absolue, il cherche en elle un secret inavouable – mais il n’y en a pas.
Une force excessive, inquiétante, souveraine, s’impose sans considération ni pour la vie, ni pour la mort, ni pour la crédibilité du récit.
Un film qui démontre l’impossibilité de l’art, et creuse son tombeau.
Une séduction verbale, oblique, indirecte, instaure une liaison foisonnante mais trompeuse, décevante, déprimante.
Se débarrasser de l’obscène, le cacher, éviter de le rendre public, telle est la morale dont il faut prendre le contre-pied.
Pour un homme, faire jouir une femme est un plaisir sans limite; on peut tout donner pour cela, y compris son sexe, sa vie
Incapable de demander pardon, de renoncer à la perversion, elle choisit le vide, la déchéance, l’anéantissement.
Une série de mises en abyme se recouvrent, s’étendent, s’excèdent, s’imposent comme source d’inspiration et d’autorité.