Étiqueté : Angoisse
The Idiots (Lars Von Trier, 1998)
Il aura fallu, pour renaître, en passer par un lieu de confusion, d’effacement, de non-savoir : idiotie, bêtise, handicap mental
Mother, I Am Suffocating. This Is My Last Film About You (Lemohang Jeremiah Mosese, 2019)
Je porte en moi ma mère, ma patrie, elles m’étouffent, trop lourdes pour que je tienne sous leur poids, je les chasse
Le gâteau préféré (Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha, 2024)
Un dernier désir au-delà de tout désir : mourir vivant
Noël à Miller’s Point (Christmas Eve at Miller’s Point, Tyler Taormina, 2024)
Pour pallier l’épuisement du « chez soi », on multiplie les ornements, les plats, les cadeaux et les chansons nostalgiques, mais ça ne marche pas, on n’est plus nulle part
Faux Semblants (David Cronenberg, 1988)
Quand un corps étranger, digne d’amour, dangereux, fait irruption, il faut restaurer l’unité, neutraliser la scission par l’addiction, la mort
Les Crimes du Futur (David Cronenberg, 1970)
On ne peut pas guérir du « cancer créatif », cette maladie mortelle qui produit toujours, sans raison, de nouveaux organes dont il faut faire le deuil
Toute une Nuit (Chantal Akerman, 1982)
Dans l’obscurité de la nuit, un autre amour peut surgir, imprévu, inespéré, inexprimé, d’une intensité inouïe, et disparaître aussitôt
Cafe Müller (Pina Bausch, 1978-2008)
« Il faut porter l’autre », un commandement amoureux, indispensable, irréalisable, indéfiniment répété, impossible et nécessaire
Memory (Michel Franco, 2024)
Les souvenirs peuvent céder place à une autre mémoire, une archi-mémoire, une insaisissable pulsion amoureuse
Un chien andalou (Luis Buñuel, 1928)
Amalgamer les ingrédients les plus usuels du cinéma pour forclore toute interprétation rationnelle.
Il fait nuit en Amérique (Ana Vaz, 2022)
D’autres regards vivants, angoissés, désespérés, inouïs, inaccessibles, intraduisibles, émergent des marges de la ville.
Bird People (Pascale Ferran, 2014)
Pour quiconque, il peut arriver qu’une décision souveraine, inconditionnelle, invite à la mutation, la transformation, l’hybridation.
Mother (Darren Aronovsky, 2017)
Un Christ déjà mort, sacrifié avant même sa naissance, anéantit l’avenir.
Climax (Gaspar Noé, 2018)
La version hip hop du lien communautaire (Geschlecht), son empoisonnement, sa corruption et sa dislocation.
Vortex (Gaspar Noé, 2022)
Mourir déjà mort (ou presque), sans laisser de trace, altère la possibilité du deuil.
Halloween, la nuit des masques (John Carpenter, 1978)
Insensible, muette, masquée, sans cause ni raison, la figure du mal s’en prend prioritairement à sa propre famille.
Coma (Bertrand Bonello, 2022)
En espérant que d’une pure intériorité, dans les limbes réticulaires de l’apocalypse, quelque chose pourra surgir.
White noise (Noah Baumbach, 2022)
La déconstruction ordinaire, sans réponse, ça peut se consommer sans déplaisir, mais pas sans angoisse