Dahomey (Mati Diop, 2024)
Il faut, pour construire un récit national, faire parler les traces – qui heureusement résistent, gardent leurs secrets
Il faut, pour construire un récit national, faire parler les traces – qui heureusement résistent, gardent leurs secrets
Un amour archaïque, irréductible, envers une exigence irrécusable, incontestable, précède et conditionne l’amour courant, socialisable et partageable
Pris dans une confrontation stérile, sans raison ni projet, le jeune désorienté n’a d’autre choix que de se retirer lui aussi, sans raison, sans justification ni projet
À la jonction, excessivement calculable, du mal radical et du politique
La collision de mondes clos n’ouvre ni avenir, ni survie.
Par sa perte absolue d’identité, la situation du prisonnier de guerre radicalise celle du soldat.
Ne craignez pas les catastrophes, car nous sommes protégés par une immunité quasi-miraculeuse, qui tombe directement du ciel.
Quand le consentement meurtrier, banalisé, ne dérange plus personne, la responsabilité devient un danger mortel.
Il suffit d’une goutte de sperme pour que s’efface la fiction d’une appartenance pure, indéniable.
On ne peut espérer communiquer avec un mort qu’à travers un dispositif de mémoire, un artefact, mais c’est impossible, ça ne marche pas, le récit reste inachevé.