Étiqueté : Clôture
La trilogie du cycle vital de Lisandro Alonso : La Libertad, Los Muertos, Fantasma (2001-2006)
Réduite à la nudité du cycle vital, l’expérience cinématographique ne débouche sur aucun monde
Deux Procureurs (Sergueï Loznitsa, 2025)
Il ne suffit pas de se révolter au nom de la justice, il faut se déprendre, changer de paradigme
Legend of the Happy Worker (Duwayne Dunham, David Lynch, 2025)
Pour continuer à vivre, il faut renoncer à poser la question : « Pourquoi ? »
Kaïro (Kiyoshi Kurosawa, 2001)
Chacun, solitaire face à l’Internet, peut se transformer en fantôme de l’autre côté de l’écran et disparaître de ce monde-ci (sauf exception)
Here (Robert Zemeckis, 2024)
Il aura fallu un cadre unique, fixe, stable, pour faire du domicile le lieu où s’incarne la phrase : « Il n’y a pas de chez soi »
Toute une Nuit (Chantal Akerman, 1982)
Dans l’obscurité de la nuit, un autre amour peut surgir, imprévu, inespéré, inexprimé, d’une intensité inouïe, et disparaître aussitôt
Aguirre, la colère de Dieu (Werner Herzog, 1972)
Le délire de souveraineté détaché du monde, ni crédible ni légitime, ne peut conduire qu’à l’autodestruction
Conann (Bertrand Mandico, 2023)
Engagé·e dans la barbarie, je dois me venger contre moi-même jusqu’à l’étape ultime où « ma mort » emporte tout, y compris l’art, l’œuvre
L’Ange Exterminateur (Luis Buñuel, 1962)
Enfermement et décrépitude sont indissociables; avec la clôture des frontières, toujours plus impérieuse, la déchéance ne peut que faire retour.
Le ciel du Centaure (Hugo Santiago, 2015)
Un film qui, pour se faire Œuvre de cinéma, doit être lu, entendu, expliqué, transmis, interprété, admiré.
Tesnota, une vie à l’étroit (Kantemir Balagov, 2017)
Par les brèches de la famille, les fissures de la communauté, s’insinue une extériorité irréductible.
Les Oiseaux de passage (Ciro Guerra, Cristina Gallego, 2018)
Où le cycle de la dette est corrompu, ruiné, asservi aux commerces de la drogue et du cinéma.
Ajami (Scandar Copti et Yaron Shani, 2010)
La collision de mondes clos n’ouvre ni avenir, ni survie.
Survival of Kindness (Rolf de Heer, 2023)
Dans un monde sans salut possible, sans rédemption, sans promesse, sans avenir, il n’y a pas d’extériorité, on ne peut que revenir dans sa cage.
Les étendues imaginaires (Yeo Siew Hua, 2018)
Un monde clos dont les bords ne s’étendent qu’au prix d’une étrange et incontrôlable transformation.
Making Of (Cédric Kahn, 2023)
Un cinéma de l’être rapporté à ses conditions de production, sans rêve ni fantasme, englué dans ses propres contraintes.
La Ciénaga (Lucrecia Martel, 2001)
Une désagrégation où, dans son opposition chimérique à l’animal, l’humain se déconstruit, jusqu’à la mort d’un enfant
La captive (Chantal Akerman, 2000)
Dans une vacuité absolue, il cherche en elle un secret inavouable – mais il n’y en a pas.
Subject to Review (Theo Anthony, 2019)
Où la décision juste, crédible, ne repose plus sur le témoignage mais sur la trace calculable.
Les Misérables (Ladj Ly, 2019)
Le souverain de banlieue, ce jeune (lionceau) incontrôlable, introduit l’imprévisible, l’incalculable, dans le lieu clos de la cité.
« La belle Noiseuse » (Jacques Rivette, 1991)
Un film qui démontre l’impossibilité de l’art, et creuse son tombeau.
Amarcord (Federico Fellini, 1974)
Où une fiction circulaire scelle l’alliance autobiographique du cinéma avec un « je ».