Faux Semblants (David Cronenberg, 1988)
Quand un corps étranger, digne d’amour, dangereux, fait irruption, il faut restaurer l’unité, neutraliser la scission par l’addiction, la mort
Quand un corps étranger, digne d’amour, dangereux, fait irruption, il faut restaurer l’unité, neutraliser la scission par l’addiction, la mort
Il faut, pour porter la tristesse d’une fin d’amour, en garder la trace, l’archive, par une célébration
Par-delà la vengeance, la destruction des corps, des croyances et des superstitions ennemis, s’ouvre un avenir sans ressentiment ni compensation, sans désir de puissance, ni viril ni phallique.
« Dès que je m’efforce de la respecter, la loi défaille »
Par les brèches de la famille, les fissures de la communauté, s’insinue une extériorité irréductible.
La fille a le droit de se libérer d’une exigence inconditionnelle, absolue, à laquelle le père ne peut pas se soustraire.
Les traces des civilisations disparues appellent un deuil inarrêtable, une hantise infinie, qu’aucun savoir ne peut effacer.
Où le cycle de la dette est corrompu, ruiné, asservi aux commerces de la drogue et du cinéma.
La collision de mondes clos n’ouvre ni avenir, ni survie.
Esquisse d’une autre communauté où l’éthique des singularités prévaut sur la solidarité de groupe.
La version hip hop du lien communautaire (Geschlecht), son empoisonnement, sa corruption et sa dislocation.
Où l’inceste, étranger à la chaîne des dettes et des corruptions, peut sembler réparateur.
Il suffit d’une goutte de sperme pour que s’efface la fiction d’une appartenance pure, indéniable.
Est star celui qui peut mourir sans mourir, faire du cinéma sans faire du cinéma, signer un film en le déconstruisant.
« Il faut que je te porte », dit la terre, et tu répéteras le cycle.
Le défaut absolu d’hospitalité conduit à la folie, au suicide.
Tenter de réunir des fraternités irréconciliables sans les contester de l’intérieur conduit à la paralysie, la tragédie, l’autodestruction.
Faire payer à l’autre l’écart entre survie et sur-vie.