Coma (Bertrand Bonello, 2022)
En espérant que d’une pure intériorité, dans les limbes réticulaires de l’apocalypse, quelque chose pourra surgir.
En espérant que d’une pure intériorité, dans les limbes réticulaires de l’apocalypse, quelque chose pourra surgir.
Là où des cadavres se nourrissent de cadavres, ça ne fait plus monde, c’est sans monde.
Un pouvoir/impouvoir transactionnel, dérisoire, exposé à la dangerosité imprévisible de pouvoirs souverains.
Plutôt que d’interpréter un rôle dans un film, il aura préféré jouer ce rôle dans la vie en se retirant d’un monde dans lequel il ne pouvait que mourir.
Il faut, pour sauver les livres, sacrifier et sa mort et sa vie, mourir pour que vive l’à-venir des livres
Quand l’ancrage territorial et temporel du cinéma risque de s’effacer, il faut attacher sa ceinture et continuer.
Dans les marges périphériques où le monde se perd, il n’y a personne pour me porter.
Dans un monde qui se déconstruit, il est tentant de se ruer sur les plaisirs, au risque d’aggraver le mal.
Et le spectre déclara à Madame Muir : “Il faut que je te porte”.
En portant l’enfant mort, le voyant fait le deuil de ce que lui-même a été.
Une cruauté gratuite qui s’exerce sans conflit, sans lutte de pouvoir, sans faute, sans intérêt, sans responsabilité ni culpabilité.
Il vaut mieux accompagner, porter, l’inarrêtable hybridation du monde.
L’utopiste, qui veut tout prévoir, n’attend plus rien de l’avenir.
Au bout du compte, le dernier mot appartient au cinéma, car malgré tout, il porte encore la promesse.