Memory (Michel Franco, 2024)
Les souvenirs peuvent céder place à une autre mémoire, une archi-mémoire, une insaisissable pulsion amoureuse
Les souvenirs peuvent céder place à une autre mémoire, une archi-mémoire, une insaisissable pulsion amoureuse
Chaque jour ton corps change, tu es la même personne sans l’être et tu peux te réveiller tout·e autre.
Un Christ déjà mort, sacrifié avant même sa naissance, anéantit l’avenir.
Il est « minuit à Paris » et la différance, insistante, fait craquer les couples.
L’ange vivant de la mort appelle le photographe, il lui donne accès à un monde sans deuil, ni devoir, ni dette.
Il faut, pour surmonter sa culpabilité, faire l’expérience de l’impossible.
Esquisse d’une autre communauté où l’éthique des singularités prévaut sur la solidarité de groupe.
Dans l’univers vide des lieux communs où tout et n’importe quoi peut être dit, il peut surgir de l’inattendu, de l’imprévisible, du nouveau.
Il faut des femmes imprévisibles, illogiques, irrécupérables, pour créer entre les mondes d’autres liens.
Un film qui démontre l’impossibilité de l’art, et creuse son tombeau.
Pour faire un couple comme pour faire un film, il faut multiplier les deuils, porter les endeuillés.
Principe d’hospitalité : « Je voudrais apprendre à vivre, enfin ».
Un désir unique, singulier, déclenché par la rencontre improbable, indécise, de deux solitudes.
Quand la mise en acte d’une justice inconditionnelle, non négociable, appelle une solidarité sans réserve.
Un pouvoir/impouvoir transactionnel, dérisoire, exposé à la dangerosité imprévisible de pouvoirs souverains.