Catégorie : Déconstruction
Le désert rouge (Michelangelo Antonioni, 1964)
Dans les marges périphériques où le monde se perd, il n’y a personne pour me porter.
L’Avventura (Michelangelo Antonioni, 1960)
Une aventure vécue en bordure parergonale du monde, dans le manque creusé par une disparition.
Un été avec Monika (film d’Ingmar Bergman, 1953)
Un regard dans le film en appelle au-delà du film à un autre regard qui témoigne d’une alliance oto-biographique.
Aucun ours (Jafar Panahi, 2022)
En jouant son propre effacement, le réalisateur revendique et assume sa responsabilité.
Pandora (Albert Lewin, 1951)
Aporie de l’amour inconditionnel : en exigeant le sacrifice de tout autre intérêt, il se soumet à une condition irréalisable, mortifère.
La Dolce Vita (Federico Fellini, 1960)
Dans un monde qui se déconstruit, il est tentant de se ruer sur les plaisirs, au risque d’aggraver le mal.
La Notte (Michelangelo Antonioni, 1961)
La nostalgie d’une extériorité impossible, dont il faut faire son deuil.
Yannick (Quentin Dupieux, 2023)
Un film singulier qui affirme que rien dans l’œuvre d’art n’est singulier, exceptionnel.
Traité de bave et d’éternité (Isidore Isou, 1951)
Le cinéma est un art discrépant, où sons, images, significations, etc., quoique simultanés, ne parviennent pas à s’accorder.
Sur l’Adamant (Nicolas Philibert, 2022)
Brouiller les frontières de la folie : une tentation de réalisateur, nécessaire, souhaitable, utopique et irréalisable.
Liliom (Frank Borzage, 1930)
Pour qui aime sans calcul ni condition, sans exiger aucune réponse, un coup peut être ressenti comme un baiser.
L’homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929)
Mettre le leurre cinématographique en œuvre tout en le tenant à distance, le démontant et le déconstruisant.
Music (Angela Schanelec, 2023)
Au-delà de la tragédie, du destin (œdipien), il est possible de transmuer la dette.
Le règne animal (Thomas Cailley, 2023)
Il vaut mieux accompagner, porter, l’inarrêtable hybridation du monde.
White noise (Noah Baumbach, 2022)
La déconstruction ordinaire, sans réponse, ça peut se consommer sans déplaisir, mais pas sans angoisse