Étiqueté : OeuvreIncond

Songe d’une nuit d’été (A Midsummer Night’s Dream) (Shakespeare, 1595-96), film réalisé par Elijah Moshinsky en 1981

Pour restaurer le mariage légitime, contractuel, voulu par les pères, il faut en passer par le sortilège d’une autre amour disruptif, envoûtant, déstabilisateur

La trilogie de Visconti sur la souveraineté, dite trilogie allemande (1969-1972) : Les Damnés ou la Chute des Dieux, Mort à Venise, Ludwig ou le Crépuscule des Dieux

Inconditionnelle, la souveraineté est insoutenable mais digne; prise dans les calculs et les compromissions, elle s’auto-détruit dans l’indignité

Conann (Bertrand Mandico, 2023)

Engagé·e dans la barbarie, je dois me venger contre moi-même jusqu’à l’étape ultime où « ma mort » emporte tout, y compris l’art, l’œuvre

Mother (Darren Aronovsky, 2017)

Un Christ déjà mort, sacrifié avant même sa naissance, anéantit l’avenir.

Survival of Kindness (Rolf de Heer, 2023)

Dans un monde sans salut possible, sans rédemption, sans promesse, sans avenir, il n’y a pas d’extériorité, on ne peut que revenir dans sa cage.

Trois visages (Jafar Panahi, 2018)

Tout commence par un appel, « Je suis morte » : pour que le visage qui précède introduise à celui qui, déjà passé, reste à venir.

It must be heaven (Elia Suleiman, 2019)

Puisque le monde ne répond plus, je ne peux l’interroger qu’en parfait étranger, dans la plus pure inconditionnalité, par le langage du cinéma.

Le syndrome asthénique (Kira Mouratova, 1990)

S’ensommeiller, se retirer du monde, renoncer à l’archive, affirmer son unicité pour finalement, enfin, mourir vivant.

Stardust Memories (Woody Allen, 1980)

Est star celui qui peut mourir sans mourir, faire du cinéma sans faire du cinéma, signer un film en le déconstruisant.