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La trilogie de Visconti sur la souveraineté, dite trilogie allemande (1969-1972) : Les Damnés ou la Chute des Dieux, Mort à Venise, Ludwig ou le Crépuscule des Dieux

Inconditionnelle, la souveraineté est insoutenable mais digne; prise dans les calculs et les compromissions, elle s’auto-détruit dans l’indignité

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Mort à Venise (Luchino Visconti, 1971)

Quand s’arrête le mouvement de la différance, quand s’épuise la supplémentarité, alors l’artiste meurt, fasciné par la beauté – mais un autre artiste (Visconti) peut prendre la suite

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L’amour à mort (Alain Resnais, 1984)

« Je suis mort », dit-il en annulant tout engagement, tout devoir, toute dette, y compris la promesse amoureuse de celle qui voudrait le rejoindre en offrant, elle aussi, « ma mort »

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Mother (Darren Aronovsky, 2017)

Un Christ déjà mort, sacrifié avant même sa naissance, anéantit l’avenir.

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L’étrange affaire Angelica (Manoel de Oliveira, 2010)

L’ange vivant de la mort appelle le photographe, il lui donne accès à un monde sans deuil, ni devoir, ni dette.

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L’étreinte du serpent (Ciro Guerra, 2015)

Les traces des civilisations disparues appellent un deuil inarrêtable, une hantise infinie, qu’aucun savoir ne peut effacer.

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Oncle Boonmee (Apichatpong Weerasethakul, 2010)

Il s’est souvenu d’autres vies et d’autres mondes qu’il a portés; un autre vivant surviendra, peut-être, pour les porter à nouveau.

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Trois visages (Jafar Panahi, 2018)

Tout commence par un appel, « Je suis morte » : pour que le visage qui précède introduise à celui qui, déjà passé, reste à venir.

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Le syndrome asthénique (Kira Mouratova, 1990)

S’ensommeiller, se retirer du monde, renoncer à l’archive, affirmer son unicité pour finalement, enfin, mourir vivant.